The Rainbow Serpent is a powerful mythological figure for all Aboriginal people throughout Australia. Characteristics of the rainbow serpent vary greatly from group to group and also depending on the site. Often viewed as a female generative figure, the rainbow serpent can sometimes also be male. She has both powers of creation and destruction and is most strongly associated with rain, monsoon seasons and of course the colour seen in rainbows which arc across the sky like a giant serpent. For Aboriginal people in Northern Australia, the rainbow serpent is said to be active during the wet season.
Known as Ngalyod in the Kuninjku language of western central Arnhem Land, the rainbow serpent is mostly associated with bodies of water such as billabongs, creeks, rivers and waterfalls where she resides. Therefore she is responsible for the production of most water plants such as water lilies, water vines, algae and palms, which grow near water. The roar of waterfalls in the escarpment country is said to be her voice. Large holes in stony banks of rivers and cliff faces are said to be her tracks. She is held in awe because of her apparent ability to renew her life by shedding her skin and emerging anew. Aboriginal myths about the rainbow serpent often describe her as a fearful creature that swallows humans only to regurgitate them, transformed by her blood. The white ochre used by artists to create the brilliant white paint for bark paintings, body decoration and in the past, rock art, is said to be the faeces of the rainbow serpent.
Aboriginal people today respect and care take sacred sites where the rainbow serpent is said to reside. Often certain activities are forbidden at these places for fear that the wrath of the great snake will cause sickness, accidents and even tempests. This is not always the case however and there are many rainbow serpent sites today where people may enter to hunt, fish or swim. By painting this figure on bark today, Aboriginal people are carrying on the longest uninterrupted mythological tradition in the world, which has been the subject of art and ceremony for possibly thousands of years.
SOURCE: Maningrida Arts & Culture
Ngalyod (Serpent arc-en-ciel)
Le Serpent arc-en-ciel est une figure mythologique puissante pour tous les Aborigènes d’Australie. Les caractéristiques du Serpent arc-en-ciel varient beaucoup d’un groupe à l’autre, ainsi qu’en fonction de la région. Souvent représenté comme une figure féminine et génératrice de vie, il peut aussi parfois revêtir l’aspect d’un être masculin. Cette figure possède à la fois le pouvoir de créer et celui de détruire. Elle est le plus souvent associée à la pluie, aux saisons de mousson et bien entendu aux couleurs des arc-en-ciel qui traversent le ciel tels de gigantesques serpents. Pour les Aborigènes du nord de l’Australie, le Serpent arc-en-ciel est actif durant la saison des pluies.
Connu sous le nom de Ngalyod dans la langue Kuninjku du centre de la Terre d’Arnhem occidentale, le Serpent arc-en-ciel est principalement associé aux points d’eau tels que les billabongs, criques, cours d’eau et cascades où il vit. Aussi est-il à l’origine de la croissance de la plupart des plantes d’eau, comme les nénuphars, les plantes d’eau grimpantes, les algues ou encore les palmiers qui poussent à proximité des points d’eau. Le grondement des cascades dans le pays escarpé serait le son de sa voix. On raconte que les larges failles des bancs rocheux des rivières et des parois des falaises sont les traces qu’il laisse. Le Serpent arc-en-ciel est tout à la fois craint et admiré pour sa capacité à se renouveler en changeant de peau pour renaître à chaque mue. Les mythes aborigènes du Serpent arc-en-ciel le décrivent souvent comme une créature terrible qui engloutit les hommes pour ensuite les recracher, transformés par son sang. L’ocre blanche utilisée par les artistes pour créer le pigment blanc éclatant de leurs peintures sur écorce, sur corps ou que l’on trouvait par le passé dans l’art pariétal, serait fait des excréments du Serpent arc-en-ciel.
Aujourd’hui, les Aborigènes respectent et entretiennent avec soin les sites où l’on raconte que le Serpent vit. Souvent, certaines activités y sont interdites, par crainte de provoquer la colère du grand serpent qui engendrerait maladies, accidents voire même des tempêtes. Ce n’est toutefois pas toujours le cas et il existe de nombreux sites associés au Serpent arc-en-ciel où les gens peuvent de nos jours pénétrer pour chasser, pêcher ou nager. En peignant cette figure sur écorce aujourd’hui, les Aborigènes perpétuent la plus ancienne tradition mythologique au monde, ininterrompue et qui fait l’objet de représentations artistiques et de cérémonies depuis plusieurs milliers d’années.
SOURCES: Maningrida Arts & Culture