Examples of Mimih Spirit sculptures, Natural ochre pigments on sculpted wood, various sizes, Maningrida Arts & Culture
Aboriginal people in the rocky environments of western and south-western Arnhem Land tell of the existence of tall slender spirits which they call Mimih. The name Mimih is well known throughout the top end of the Northern Territory. Aboriginal groups living in the rocky environments of western and southern Arnhem Land share mythology which relates to the beings known as Mimih. These groups include the Kunwok chain of languages, and also Rembarrnga, Dalabon and Djawoyn language groups. Other groups of people with familial and ceremonial links to rock country inhabitants are also familiar with the idea of the Mimih.
In recent years, the Mimih has become a topic in the repertoires of some artists among the Kunibídji people, speakers of the Ndjébbana language and the traditional landowners of the Maningrida area. The people of western Arnhem Land believe that Mimih spirits live in a social organisation similar to Aboriginal people and that Mimih society existed before humans. Mimih are credited with instructing the first people with knowledge relating to survival in the rocky environment of the Arnhem Land plateau. Mimih are said to have taught the first humans how to hunt and butcher game and also how to dance, sing and paint. The song and dance style of western Arnhem Land Aboriginal people is still known today as Mimih style. This term is also used by Aboriginal people further to the east in Central Arnhem Land when describing the dance and song of their western neighbours.
Despite the usual descriptions of Mimih as being benign towards humans, sometimes they are attributed with mischievous and dangerous qualities, capable of kidnapping and even killing humans. ‘Clever’ men, or Aboriginal men with supernatural powers, sometimes befriend the Mimih and are taught their songs and dances and shown their secret places. The Mimih are like people using the same kinship terms and speaking the same language as the local Aboriginal group. They live in families like humans and it is said that some of these Aboriginal men with mystical knowledge have spent time living with them in their camps.
Mimih are however, terribly thin, having necks so slender that a stiff breeze would be fatal. For this reason they emerge only on windless days and nights to hunt. As soon as a breeze develops, the Mimih are said to run back to their rocky caverns and disappear inside.
SOURCE: Maningrida Arts & Culture
Les Esprits Mimih
Les Aborigènes des régions rocheuses de l’ouest et du sud-ouest de la Terre d’Arnhem évoquent l’existence de grands esprits longilignes qu’ils nomment Mimih. Le nom Mimih est bien connu dans toute la pointe supérieure du Territoire du Nord. Les groupes aborigènes qui vivent dans les régions rocheuses de l’ouest et du sud de la Terre d’Arnhem partagent une mythologie qui se rapporte à ces êtres connus sous le nom de Mimih. Ces groupes comprennent la famille de langues Kunwok, ainsi que les groupes linguistiques Rembarrnga, Dalabon et Djawoyn. D’autres groupes de personnes possédant des liens familiaux et cérémoniels avec les habitants du pays rocheux connaissant bien eux aussi l’idée de Mimih.
Au cours de dernières années, les esprits Mimih sont devenus un thème des répertoires de certains artistes du peuple Kunibídji, locuteurs de langue Ndjébbana et propriétaires traditionnels des terres de la région de Maningrida. Les Aborigènes de la Terre d’Arnhem occidentale croient que les esprits Mimih vivent au sein d’une organisation sociale semblable à la leur et que la société Mimih préexistait à celle des hommes. On accorde aux esprits Mimih le mérite d’avoir transmis aux premiers peuples les connaissances inhérentes à la survie dans l’environnement rocheux du plateau de la Terre d’Arnhem. On dit aussi des Mimih qu’ils ont enseigné aux premiers hommes comment chasser et découper le gibier, comment danser, chanter et peindre. Le style de chant et de danse des Aborigènes de la Terre d’Arnhem occidentale est encore connu de nos jours sous le nom de style Mimih. Cette désignation est également employée par les Aborigènes vivant plus à l’Est en Terre d’Arnhem centrale, lorsqu’ils décrivent les danses et les chants de leurs voisins occidentaux.
Bien qu’étant généralement décrits comme des êtres bienveillants envers les humains, les esprits Mimih peuvent parfois se montrer malveillants, voire dangereux, et on les dit alors capables d’enlever et même de tuer des hommes. Les hommes « intelligents », c’est-à-dire les hommes aborigènes doués de pouvoirs surnaturels, se lient parfois d’amitié avec les esprits Mimih qui leur apprennent leurs chants, leurs danses et leur font découvrir les lieux secrets où ils vivent.
Les Mimih sont semblables à des personnes, ils utilisent les mêmes termes de filiation et parlent la même langue que le groupe aborigène local. Ils vivent au sein de familles, comme les hommes et l’on raconte que certains de hommes aborigènes qui possèdent un don mystique ont passé du temps à vivre parmi eux, dans leurs camps.
Toutefois, les esprits Mimih sont terriblement minces et ont des cous si fuselés qu’une forte brise leur serait fatale. C’est pour cela qu’ils ne sortent que pour chasser, les jours et nuits sans vent. Dès qu’une brise se lève, les Mimih courent se réfugier dans leurs grottes rocheuses et disparaissent à l’intérieur.
SOURCE: Maningrida Arts & Culture