Billy Durbuma Black - “Baru Dhawu (Crocodile Story)”, 2015 - Courtesy of Bula'Bula Arts
Billy Durbuma Black - “Baru Dhawu (Crocodile Story)”, 2015 - 81 x 198 cm - Courtesy of Bula'Bula Arts

 

Le récit mythique raconté par cette toile est celui de Baru, l’homme-crocodile. Celui-ci était du clan Gumatj, et était habituellement nommé Gurdu Gurdu. Il habitait un lieu nommé Yirrkala, et quand il n’avait pas assez à manger il commença à tuer et manger ses voisins. Mais d’autres voisins remarquèrent les disparitions et comprirent que Baru était le coupable à cause de l’odeur qui se dégageait quand il allait aux toilettes. Les hommes envoyèrent des bâtons à message et des signaux de fumée aux autres tribus puis attaquèrent Baru. Ils lui plantèrent une lance dans le flan gauche, il tomba dans le feu et brûla ses mains et son dos. Il s’enfuit en brousse et appela ses semblables, les animaux, oiseaux et poissons qui vivent sur la terre et dans l’eau. Il s’arrêta parfois et nomma les tribus, les clans et les lieux jusqu’à l’endroit nommé Gamarru/Guyurru où il sauta dans l’eau et se transforma en crocodile. Les cicatrices du feu se voient encore sur son dos sous forme d’écailles. Les peintures Baru appartiennent aux clans Gumatj, Warrawara et Marpi. Elles sont utilisées aux cérémonies funéraires ou aux initiations, peintes sur le ventre, signifiant l’appartenance d’une personne aux Gurdu Gurdu (les hommes-crocodiles).